Bac L, ES ou S ?

Bonjour à tous !

Étant actuellement en seconde, je dois choisir cette année dans quelle filière je vais m'orienter.

Jusqu'à maintenant, je pensais plutôt à la S, pour éviter de me fermer des portes, mais parait-il ma personnalité conviendrait plutôt pour une première L. Mes notes me permettent d'intégrer la filière de mon choix, je ne sais pas du tout ce que je veux faire plus tard ( ou plutôt ce que je pourrai faire plus tard ), et j'aurais donc quelques questions:

La L ferme-t-elle autant de portes que sa réputation l'indique ? Le français est-il plus intéressant en première qu'en seconde ? Quel est le programme de la première S ? Quelles sont les principales difficultés de chacune de ces filières ? Quels sont les coefficients des différentes matières dans celles-ci ? Comment sont choisis les sujets de TPE ?

En vous remerciant d'avance !

oh là ! à mon époque c'était encore A B C et D !

moi j'ai fait B (donc ES) pour la raison que tu cites plus haut : la filière littéraire ferme qd meme qq portes il ne faut pas se leurrer.....

Grave problème ! Comme rien dans l'enseignement ne dirige ailleurs que dans l'enseignement, que les gens chargés de l'orientation ne connaissent que les métiers du public dont ils ont toute la documentation, mais pas les métiers "aventureux" qui pourtant sont bien payés, c'est toujours le noir le plus absolu.
Je pense que ça a beaucoup changé dans le milieu de la publicité, mais personne dans mon lycée n'aurait eu l'idée de devenir "concepteur rédacteur" du temps où c'étaient des métiers fort bien payés qui demandaient surtout de l'imagination, des connaissances "actuelles" : une phrase de chanson, une image célèbre, un film connu etc....
Je pense qu'il faut beaucoup se renseigner autour de soi, parce que rarement un enseignant ne connaît autre chose que l'enseignement.
Il faut savoir ce qu'on aime faire sans ennui (répondre "la sieste" n'est pas sérieux), et tenter de le faire assez bien pour qu'on vous paie pour le faire. Je pense que dans le journalisme Phenix aurait peut-être ses chances. Mais en se spécialisant dans un sujet bien précis.
Nouveau Bernard Pivot par exemple ?
On ne pense jamais non plus à des métiers comme scénariste, dialoguiste, scénariste de bandes dessinées, styliste photo (celle qui choisit les objets qui figureront dans une photo pour créer une ambiance), commercial dans une agence de publicité, media planner (celui qui sélectionne les médias à employer pour qu'une campagne de publicité soit le mieux vue (ou entendue).
J'avoue que pendant la période où je travaillais, j'ai eu beaucoup de chance de tomber là où j'étais, quand j'y étais... Je suis entré dans la boîte pour remplacer des gens parti en vacances et comme j'ai bien dépatouillé ceux qui devaient faire des tonnes de maquettes pour dans deux jours en speedant comme un malade, je suis resté... Il y a sans doute encore des occasion du même genre, mais pour dire où et comment...

C'est vrai, heureusement j'ai eu la chance de rencontrer des professeurs qui avaient fait autre chose qu'enseigner, et j'avais donc accès à une source de documentation plus étendue. Je passe beaucoup de temps à interviewer des écrivains, des professionnels de divers métiers, etc, mais le problème, c'est comme tu le disais, l'ennui. J'ai tendance à m'ennuyer facilement et rapidement et j'aurais toutes sortes d'exigences pour mon futur métier...
Pourquoi pas pour Bernard Pivot !

C'est vrai que la L ferme des portes, mais d'un autre côté les L sont appréciés pour leur qualité d'expression, dans la communication, ...

Quand je vois Bernard Pivot dans "les disparus d'Apostrophe" (une enquête toujours aussi calamiteuse de Jack Palmer), je me demande s'il n'est pas comme ça dans la réalité... Pétillon le représente en veste d'intérieur, un peu démodée, comme Sacha Guitry en portait dans ses films, un bouquin à la main, et après la discussion, entouré de piles de livres, se demander lequel il était en train de lire.
Je pense qu'il n'y a pas que le scientifique de vrai, de toutes façons, il me semble que pour faire une bonne carrière dans les scientifique c'est beaucoup plus un sacerdoce qu'une carrière. Je connais un chercheur en mathématiques pures au CNRS, vraiment le genre de chose qui est du haut Martien pour moi.
Il agace ceux qui l'entourent à passer ses journées avec des chiffres dans la tête comme le savant atomiste du "Voyageur du Mesozoïque", il va aux toilettes avec stylos et papiers et y reste des heures, en sort avec des pages d'équations, et retourne en faire sur son ordinateur. Il semble qu'il se régale, les autres autour un peu moins...
Pour les voyages, par contre il n'a pas à se plaindre on l'expédie à des congrès en Patagonie, en Inde, en Chine, à Prague, un peu partout dans le monde. Il y rencontre des fanas comme lui et s'échangent des tuyaux sur des équations diaboliques... (pour moi).
Je sais qu'il a travaillé sur les équations de Kam et celles de Vlasov, faut pas me demander à quoi ça ressemble, je préfèrerai changer de trottoir que de les rencontrer !

ES ne te parait pas un bon compromis ?

C'est compliqué pour moi ! je suis de l'époque où on choisissait entre Mathélem et Philo. On choisissait Philo quand on était nul en math et on choisissait Mathélem parce qu'on n'était déjà pas très bon en Français... C'est comme lorsqu'on vous mettait en "classique" parce que vous étiez nul en maths et en "Moderne" parce qu'on ne brillait pas en latin.

A l'époque de nos parents, c'est à dire avant guerre, certains faisaient Mathelem puis Philo, cela permettait d'être un an plus vieux en philo ce qui n'est pas un mal pour absorber vraiment la philo.

Le problème de la L c'est l'excellence, si la classe est pleine de gens mis là par défaut le niveau sera trop bas en Lettres. Il faudrait que la formation en média soit complète : littérature écrite, art oratoire, écriture de chansons, écriture de poésie, rédaction de scénario de BD ou de cinéma, mise en scène de théâtre, montage de films. Enfin tout ce qu'il faut pour raconter une histoire ou faire un discours.
Avec des techniques optionnelles : illustration, utilisation de la caméra, prise de son, instrument de musique, danse

Justement Oncdonald, je suis en train de lire un livre sur les mathématiques pures, la cryptologie, l'invention de l'ordinateur, etc. C'est la biographie d'Alan Turing écrite par Andrew Hodges, professeur de maths à Oxford. Je ne comprends pas tout, mais s'il lit un peu tu peux la lui conseiller
Ce n'est pas au même niveau, mais un de mes amis fait des stages de maths pendant les vacances... Juste pour le plaisir... Ah, les passionnés...

Si c'est à moi que s'adresse la question, micro, je répondrai: surtout pas ! Je n'aime pas l'économie...

Je ne crois pas, Nemo, ce sont vraiment la S et la ES qui sont choisies "par défaut". La L est trop "spécialisée" et ferme trop de portes pour être choisie à la légère. Mais le problème de l'excellence est partout, le problème et la force des classes sont qu'elles ne sont pas homogènes. Le rêsultat c'est que ça ne convient pas aux gens doués parce que c'est trop lent, pas non plus à ceux qui ne comprennent pas parce que c'est trop rapide, et comme personne n'est fort à parts égales dans toutes les matières, ça ne convient en vérité jamais à personne !

peut etre dois tu faire ce qui te plait le plus au fond.... avec de bonnes options .... après le bac tu sais ce qui t'attend ?????

De toute manière, je vais aller en S... En continuant l'option latin et en y ajoutant peut-être le module Sciences Po ou encore des cours de culture générale.

Quant à l'école après le Bac, je ne sais pas ! Mais alors pas du tout...

je comprends.... pas évident du tout.....

En dehors des bisous à ta copine, de caresser les chats, de faire la sieste, de pêcher à le ligne ou de jouer à la pétanque, cherche bien ce qui t'amuse.

On ne fait pas toute une carrière en attendant l'heure de la retraite comme un cégétiste, sans craquer à un moment ou à un autre si c'est trop ennuyeux.
Je peux difficilement t'orienter bien entendu en ne te connaissant que par les forums. et ne connaissant pas tous les métiers possibles actuellement.

C'est (malheureusement) toi qui devra trouver ce qui ne te feras pas déprimer au bout d'un moment.

Ma copine Annie, qui se suicide en moyenne tous les trois mois, était institutrice parce que sa mère avait voulu qu'elle le soit. Je ne crois pas que ce soient les enfants qui l'ennuient, surtout les collègues, la hiérarchie et les parents.

Elle a été un long moment chanteuse de blues, et ça lui a fait voir un univers très différent de la hiérarchie éducation nationale qui est il faut bien le reconnaître particulièrement ringarde et nunuche.

Mon assistante (en 1975) a fini par larguer son mari, parce que leur évolution a été si dissemblable qu'ils ne pouvaient plus se comprendre. Elle était dans la publicité avec continuellement des clients très différents des problèmes nouveaux chaque jour, lui était cheminot, dans une équipe chargée de dépanner les accidents dans la gare Saint Charles.
Heureusement il n'y a jamais d'accidents, alors toute l'équipe joue aux cartes, et il faut laisser gagner le chef sinon on se retrouve de garde les jours fériés. Ce n'est pas ça qui ouvre tellement l'esprit.

Regarde aussi autour de toi, si tu vois un cousin, un copain de ta famille qui s'éclate dans son travail, renseigne toi sur la réalité de ce qu'il fait.

Là aussi on ne sait pas toujours la triste réalité. Archéologue par exemple n'a rien à voir avec Indiana Jones. La plupart grattent des cailloux à la petite cuillère pendant des années pour trouver quatre bouts de pots de fleurs, c'est bien loin de l'Arche perdue ou de la tombe de Ramsès II. Ça fait de plus partie de ces sciences où si tu as vraiment trouvé quelque chose de nouveau : soit ton chef s'attribuera ta découverte, soit il la combattra parce que ça ne cadre pas avec son dernier bouquin, et il te faudra comme les copains attendre sa mort pour l'annoncer et ça risque durer longtemps.

touriste !!!

Je ne suis pas certain que Phénix ait vraiment envie de se promener avec une chemise Hawaïenne, un short trop long, un bob, et les chaussettes dans des nu pieds.

Ça va aller, Oncdonald En soi, énormément de métiers m'intéresseraient mais je ne me verrais pas les faire toute ma vie sans interruption. Diviser la semaine en dix demi-journées ( oui, je me garde mon week-end ) pour faire quelque chose de différent à chaque fois, ÇA, ça me plairait ! Le problème vient aussi des contradictions: j'aimerais à la fois voyager constamment et vivre tranquille dans mon Périgord, à la fois travailler dans les sciences et dans la littérature, ...

Une personne dans le monde est payée pour garder les tortues de l'île Moyenne aux Seychelles. ÇA c'est agréable comme boulot

Dans le Périgord ? dans quel coin ? Je suis un habitué de Cenac de Domme, de Sarlat, de La Roque Gageac, de Gaillardou (avant Vitrac)... et d'Eymet où j'achète mes confits.

A Salignac, là où on fait les meilleures saucisses à la truite du monde, près de tous les endroits magnifiques comme le Jardin d'Eyrignac, et délicieux comme l'Auberge des Marthres ! C'est proche du festival de Montignac, relativement proche de Sarlat et de superbes grottes et châteaux...

Mais tu es périgourdin ou "simplement" touriste ?

Je suis allé durant 14 ans avec mes parents passer 15 jours en vacances à Cenac, nous avions des cousins à Sarlat, et comme je suis de Villeneuve sur Lot dès que je peux je retourne dans le coin.

Je fais partie des rares qui ont vu la grotte de Lascaux, la vraie, au lieu de voir une copie ! le cousin de Sarlat encore vivant était accusé à l'époque de les avoir peintes. Il est vieux, 90 ans environ, mais pas assez quand même...

Ma grand mère maternelle était de Sarlat, mon grand père de Neuvic, où son père était éclusier. Mon grand oncle était curé à La Force où maintenant une rue porte son nom...

Mon autre arrière grand père celui dont le père venait d'Italie et ses ancêtres, de Corse, était à Alassac où il avait trouvé mon arrière Grand-mère.

D'où quelques affinités avec la région.

J'oubliais : j'ai fait mon service au 126ème RI à Brive La Gaillarde et des marches de nuit dans la région de Larches...

Ah le Périgord où j'ai mon château....



Je fréquente beaucoup le sud de la Dordogne: Monpazier, Biron, Villefranche-du-Périgord....

Monpazier, Villefranche du Périgord et Blanquefort sur Briolance ont des marchés aux cèpes réputés !

Quelle chance d'avoir autant de liens avec cet endroit magnifique ! Je n'y passe que deux semaines par an, c'est beaucoup trop peu à mon goût...

À vue d'œil, il y a des différences notables entre Lascaux et Lascaux II ( couleurs, ... ) ?

Un château, carrément, Siorac ! Si ce n'est pas indiscret, d'où te vient-il ?

Je n'ai jamais pu voir Lascaux II j'y suis allé une année avec mes filles (qui m'en veulent encore un peu) route pas très droite, on arrive vers trois heures de l'après midi et on nous annonce : impossible de visiter avant la visite de sept heures. Mes parents à l'époque étaient très à cheval sur les horaires des repas, nous sommes rentrés sans visiter. Il n'y a pas si longtemps encore qu'on m'a dit que je ne me renseignais pas assez avant d'aller quelque part et on m'a cité Lascaux...

Dommage ! Mais à vrai dire l'original est sûrement davantage chargé d'émotion. Je te souhaite de pouvoir un jour visiter la grotte en y arrivant à une heure de visite officielle