Inspiration ? encore une légende... Quand on cherche on finit toujours par trouver. Dans la publicité, mon ancien métier, l'inspiration n'existe pas vraiment. Quand on te donne un shampoing, un désodorisant d'appartement, ou une grande surface d'électroménager à promouvoir il faut chercher, ça ne vient pas comme ça. Je regarde sur internet des sites de photos de charme. Depuis toujours, tout le monde peut s'en rendre compte, j'ai un sujet unique : une ou plusieurs nanas dans un décor oriental.
Donc je cherche d'abord des positions qui soient faisables en peinture, sur les sites on trouve beaucoup trop de photos tirant sur le X ou du moins l'examen gynécologique. Ce n'est pas possible de faire ça pour exposer "tous publics".
Quand j'ai trouvé la photo qui me plaît, bien sûr les trois quart du temps, la fille est à poil, il me faut inventer des habits et les plis qui vont avec. Je m'aide bien sûr soit de photos anciennes soit de tableaux du XIXème. Il me faut imaginer un peu comment le tissu peut tomber, j'ai aussi les dessins de Mucha qui aident bien ainsi que mon passé de maquettiste et de dessinateur de bande dessinée.
Quand tout ça est au point, je scanne mon premier calque : fille et vêtement plus ou moins complet au fil. Ensuite je cherche une architecture possible pour mettre par derrière, ou si c'est plus petit, un bout de carrelage ou de tapis. Là aussi je fais un calque, pour les carrelages je m'en suis préparé quelques uns qu'Illustrator m'aide bien à mettre en perspective sur l'ordinateur.
Tout ça me donne un dessin au fil que je n'ai plus qu'à mettre sur X-press (à l'envers) et à le tirer "en mosaïque" à l'imprimante. C'est un des avantages d'X-Press la mosaïque, il monte lui même (jusqu'au format abribus), sur des 21X29,7, ce qu'il va tirer en entier.
Ensuite je les découpe et je les scotche ensemble et je fais alors un calque bien précis au crayon que je reporte soit sur la toile soit sur un contreplaqué enduit et lissé au gesso acrylique. Pour les ombres et les valeurs je me débrouille... avec l'habitude.
Il ne reste plus qu'à peindre.