Contrairement à la majorité des autres arts martiaux, la capoeira n'est pas née en Asie des réflexions sur la concentration, la force et la souplesse d'un grand maître chinois ou japonais... Son histoire est totalement différente, et comme cette discipline est née dans la clandestinité, on ne peut émettre que des hypothèses sur l'époque exacte de son origine.
La capoeira est née dans les cales d'un bateau d'esclavagistes. Alors que ceux-ci décimaient l'Afrique pour envoyer des travailleurs dans les colonies américaines et les plantations de coton, les esclaves capturés décidèrent de se révolter. Pendant le trajet de leur patrie à leur prison, ils édifièrent donc les bases d'un art martial qui devrait leur permettre de se soustraire à l'emprise de leurs geôliers. Mais pour que leur technique de défense puisse naître, il fallait que ce soit dans la clandestinité, et donc que deux conditions essentielles soient réalisées. Tout d'abord, il était nécessaire que les combattants soient toujours courbés pour s'entraîner dans les cales d'un bateau; secondement, les colons ne devaient évidemment pas être au courant de ces activités cachées...
Pour cela, les esclaves eurent une très ingénieuse idée. Ils camouflèrent leur art martial sous la forme d'une danse, et pour cela, y ajoutèrent de la musique en utilisant les matériaux de bord...
Ainsi naquirent les instruments traditionnels de la capoeira. Ils sont au nombre de trois. Le pandeiro est un tambourin; l'atabaque, un énorme tambour. Quant au berimbau, il s'agit d'une sorte d'arc dont on joue comme d'un violon en frappant l'unique corde avec un bâton de bois et des maracas.
Ils ajoutèrent, pour rendre encore plus crédible le côté dansé de la capoeira, la tradition de la roda: tous les participants sont réunis, en rond, jouant des instruments traditionnels et tapant des mains. Au milieu de la roda, deux capoeiristes "jouent", c'est-à-dire simulent un combat, sans se toucher, pour s'entraîner et s'entraider.
Par conséquent les esclavagistes crurent que les esclaves voulaient simplement se détendre après une dure journée de labeur, et ne se méfièrent pas, ce qui permit aux esclaves capturés de recouvrer leur liberté.
Essentiellement, la capoeira est constituée de coups de pied qui servent à maintenir une distance entre l'adversaire ( ou le partenaire ) et nous; rappelons que les colons étaient armés, et pas les esclaves ! Beaucoup de coups de pied circulaires, quelques-uns frontaux et latéraux, sont les attaques principales. Les bras ne servent aucunement à porter des coups, mais à équilibrer le corps et à se protéger. Le pas de base de la capoeira s'appelle la giga, c'est une garde mouvante. Également, de nombreuses esquives existent, et la roue est un élément essentiel de l'art martial.
Les grades, inclus dans la capoeira moderne, sont symbolisés par des cordes de couleur. Les apprentis capoeiristes remportent des grades lors du baptême, le "batuzado", durant lequel l'apprenti joue avec son maître, lequel lui offre noue ensuite sa corde autour de la taille.
Il est également dans la tradition que le maître attribue un surnom à son apprenti quand il le connaît mieux, en fonction de ses qualités principales.
La capoeira est un art martial excellent pour améliorer sa souplesse par les multiples coups circulaires, son équilibre, sa coordination et ses réflexes. Également, il s'agit d'une communauté très chaleureuse, conviviale et joyeuse, qui fait passer de très bons moments !
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