Le tableau du jour

je voulais vous mettre la reproduction interdite de Magritte et je peux nein ! pfffff !!!!!

un peu de rouge pour me réveiller

Des contrastes bien équilibrés...! J'aime bien l'effet décoratif...!

j'avoue que je l'accrocherais bien chez moi celui là... il me plait !

le marché flottant - janick lederlé

La nuit étoilée
Vincent Van Gogh

j'arrête la mais vraiment je sais pas lequel choisir ....

J'aime bien....! C'est Edward Hopper....?

yes !!! j'adore !!! et suis ravie que ca te plaise aussi
le peintre de la solitude mais ... j'aimerai etre là au centre de ces tableaux....

1873, Paris. Un couple est assis à une table de café. L’air ailleurs, ils paraissent perdus dans leurs pensées. Deux alcooliques anonymes peints sur le vif ? Pas du tout, ces deux-là se connaissent et ne sont pas ici par hasard…

La femme a les yeux dans le vide, un verre rempli d’absinthe devant elle. L’homme, quant à lui, regarde à l’extérieur du cadre, lui aussi face à un verre d’alcool.

Sa mine est verdâtre, ses traits sont lourds, il semble avoir du mal à supporter le poids de son propre corps. Pourquoi peindre un tel spectacle ?

A l’époque du tableau, l’alcoolisme fait des ravages, notamment à cause de l’absinthe. Cette boisson, qui coûte alors moins cher que le vin, est très prisée à Paris. Degas, célèbre peintre impressionniste, veut montrer à ses contemporains les méfaits de l’alcoolisme.

Il représente donc des êtres isolés par leur surconsommation d’alcool.
Mais alors, qui sont-ils ?

Loin d'être des ivrognes, ils sont en réalité deux modèles qui posent en atelier pour Degas. L’une est comédienne (Ellen André) et l’autre est un artiste peu connu (Marcellin Desboutin).

Catastrophe ! En voyant le tableau, le public reconnaît les deux personnes et va les traiter d'alcooliques. La scène est tellement parlante et réaliste que la réputation de ces derniers en souffre.

Pour une fois qu'on ne se moque pas du style pictural mais des modèles... Degas est obligé d’intervenir : il les défend publiquement, en affirmant que ces deux modèles ne sont en aucun cas des ivrognes. L'honneur est sauf !

Très risqué, parfois, d'être modèle de peintre...!!!

et comment ! les pauvres !!!!!

Ce n'est pas mon préféré de Modigliani...!

Ulysse, sur son forum, poste de magnifiques tableaux aujourd'hui, dont celui-ci....

La République de Venise est en péril ! Au XVIe siècle, son indépendance est menacée par une autre grande puissance, l’empire espagnol.

Alors gouvernée par la dynastie des Habsbourg, l’Espagne a des vues sur la riche cité vénitienne… qui ne compte pas se laisser faire !

Véronèse est un célèbre peintre vénitien actif à la même époque. Pour marquer son attachement à sa ville, il utilise comme prétexte un sujet biblique bien connu.
L’histoire ? La courageuse Judith décide de sauver sa ville, assiégée par les troupes du général Holopherne. Ce dernier, ébloui par sa beauté, organise pour elle un banquet. Enivré par le vin et les charmes de la belle, Holopherne demande à rester seul avec elle… C’est alors que Judith s’empare d’un sabre et le décapite
Véronèse représente ici l’instant qui suit la décapitation : Judith s’apprête à mettre la tête sanguinolente dans le sac que lui tend sa servante. On lit sur le visage de l’héroïne sa détermination mêlée de dégoût.

Dans le contexte politique de l’époque, l’allusion est claire. Mais pour rendre cette signification encore plus évidente, Véronèse a glissé quelques indices…
À gauche du lit, on aperçoit les armes d’Holopherne. Véronèse s’est appliqué à reproduire l’armure typique portée par les soldats espagnols.

De même, regardez l’étendard qui flotte à l’arrière plan, à droite : on peut y voir l’aigle à deux têtes, symbole de la famille Habsbourg.
Pas de doute, Judith, c’est la République de Venise, qui vient à bout de l’ennemi Holopherne assimilé à l’Espagne !
Véronèse nous invite donc à voir dans son œuvre une allégorie de la résistance vénitienne. Une belle intervention pour défendre sa ville adorée.

Fin du XVe siècle, Milan. Léonard de Vinci vient d’achever un tableau destiné à décorer une chapelle. Il était temps, ses commanditaires s’impatientent. Léonard dévoile enfin l'objet de leur commande : La Vierge aux Rochers. La réaction des moines ne se fait pas attendre... Ils sont horrifiés !

Pourquoi cette œuvre, qui illustre la rencontre de l’enfant Jésus avec son cousin Jean-Baptiste, suscite-t-elle cette réaction ? Parce que Léonard n'a pas réalisé le tableau religieux classique que les moines attendaient. Il leur propose au contraire une œuvre très audacieuse pour l’époque.
Ici, Léonard bouscule certains des codes de la représentation religieuse.
Par exemple, il omet de doter ses saints personnages d'une auréole, un élément traditionnellement indispensable pour distinguer au premier coup d’œil les personnages sacrés des pauvres mortels.
Léonard de Vinci cherche ici une nouvelle manière d’exprimer le spirituel, mais les moines s'y perdent et jugent cette nouveauté scandaleuse.
Ils n’apprécient pas non plus la place du petit saint Jean-Baptiste, protégé par la Vierge et désigné par l'index de l'archange, ce qui lui accorde trop d'importance par rapport au véritable prophète, Jésus.
C’est le commanditaire qui paye et à ce titre, il a toujours raison ! Léonard doit donc produire une seconde version, davantage au goût des moines. Le geste de l’ange disparaît et les auréoles sont bien présentes.

Mais comme il n’aime pas se répéter, Léonard ne fait que commencer l’œuvre, laissant le soin à l’un de ses élèves de finir le travail. Et qu’est devenue la première version ? Elle aurait été acquise par un prestigieux client... le roi de France Louis XII en personne !

"N’importe qui pourrait en faire autant !" C’est la réflexion que s’est faite en 1990 l’épouse d’un certain John Czupryniak en visitant le musée des Beaux-arts d’Ottawa. Face à elle, une toile du peintre américain Barnett Newman. Pourquoi cette réflexion ?

Car le gigantesque tableau, baptisé Voix de feu, est d’une simplicité radicale : il représente trois bandes colorées de même largeur, une rouge encadrée de deux bleues.
Barnett Newman est un représentant du Colorfield painting, un mouvement pictural caractérisé par de grands aplats de couleurs. Et sa cote est élevée : le musée des Beaux-arts d’Ottawa vient alors d’acquérir la toile pour la somme de 1,8 millions de dollars !
Qui est ce John Czupryniak ? C’est un peintre lui aussi, mais peintre en bâtiment. Inspiré par les paroles de sa femme, il achète de la peinture et une planche de contre-plaqué de dimensions similaires au tableau de Newman. Ni une, ni deux, il reproduit à l’identique Voix de feu… sous le titre Voix du contribuable !

Son œuvre terminée, Czupryniak l’expose devant chez lui et décide de la vendre. Son prix, entre 190 et 450 dollars, comprend le coût du matériel et le temps de travail facturé au tarif horaire de peintre en bâtiment. On est loin de la fortune dépensée par le musée d’Ottawa...
Ce peintre, artiste malgré lui, suscite rapidement l’intérêt des journalistes. Lors d’une interview, l’un d’entre eux demande à Czupryniak le prix de l’œuvre.
Sa réponse est sans équivoque ! "Si vous êtes du gouvernement, c’est 1 800 000 dollars. Si vous êtes un simple particulier, vous pouvez l’avoir pour 400 dollars."

Si tu reprends tous les caractères d'imprimerie et que tu les tapes dans l'ordre de Mme Bovary de Flaubert est-ce que tu seras un artiste?

Donc pour n'importe quelle oeuvre littéraire, "N’importe qui pourrait en faire autant !"...

De même si tu recopies le brevet inventé par quelqu'un d'autre, n'importe qui peut en faire autant...

Si tu photographies une toile bien léchée (sans trop de reliefs comme chez Van Gogh) et que tu la reproduis avec ton imprimante à jets d'encre, "N’importe qui pourrait en faire autant !"...

Si tu scannes une photo de Boubat et l'imprime sur papier photo, "N’importe qui pourrait en faire autant !"...

Si tu soudes du métal en recopiant une sculpture de Calder...

Si tu fais comme Une Passante qui recopie des oeuvres de Botticelli ou de Rembrandt, pourrais-tu demander le prix de ces oeuvres? Non! il y a une boutique près des Champs Elysées où tu peux acheter des reproductions d'oeuvres célèbres et tu ne payes que les heures du peintre artisan copiste et les matériaux.

Maintenant pourquoi une commode authentique de l'époque Louis XIV coûte-t-elle beaucoup plus cher qu'une reproduction de qualité faite au faubourg St Antoine?

Alors Czupryniak a simplement piqué l'idée!

Maintenant les acheteurs canadiens ont-ils eu raison d'acheter cette oeuvre à ce prix? Qui a fait monter les prix à ce point pour cet artiste pas si génial que ça? De l'argent des impôts serait-il gâché? Maintenant si tu vas voir nos mairies tu verras plein de ces tableaux chiants produits par l'académie qu'on ne regarde plus tellement ils sont insipides, des allégories, des scènes historiques dont on se fout mais c'était l'art obligatoire de l'époque et avec nos impôts les maires achetaient ces travaux à ces artisans. Ils achetaient plus de travail mais c'est comme s'ils avaient acheté le bottin au lieu de Mme Bovary c'est le contenu qui compte, quelle que soit sa taille et un haîku vaut quand même plus qu'une blague carambar ou un tweet revanchard de Valérie Trierweiler... Dans un cas comme dans l'autre ils se sont gorgés d'illusions...